Respirer : un phénomène naturel
Nous respirons tout le temps, toute notre vie, depuis notre tout premier souffle et jusqu’au dernier, sans même y penser.
La respiration est un phénomène naturel. Il s’agit d’une des fonctions vitales qui permet le bon fonctionnement de l’organisme.
Elle s’adapte aux variations de nos activités. C’est le système nerveux autonome qui est aux commandes. Il en régule le rythme. Par exemple lorsque nous faisons du sport le rythme s’accélère et il y a un meilleur apport de sang et d’oxygène dans les muscles. Ou encore lorsque le sommeil nous gagne elle devient plus lente, plus profonde, l’organisme ralenti.
Le principal muscle qui intervient dans le mécanisme de la respiration est le diaphragme. Il est situé en bas de la cage thoracique et au-dessus de l’abdomen. Il a une forme de dôme, de parachute. A l’inspiration il se contracte, en s’abaissant et donnant ainsi plus de volume aux poumons pour qu’ils se remplissent d’air et, en appuyant sur les organes du ventre, qui alors se déforme vers l’avant (le ventre se gonfle !). Ce mouvement de la respiration, exerce aussi une sorte de massage des organes situés dans le ventre et facilite ainsi la digestion.
L’impact du stress et des émotions
Il nous arrive d’avoir ‘le souffle coupé’ d’émerveillement devant un magnifique paysage. Ne dit-on pas aussi, dans des situations où nous nous sentons débordé.e.s, que nous avons ‘l’impression d’étouffer’ ? D’autre fois encore, nous exprimons notre ‘besoin de changer d’air’… Ces expressions expriment bien le fait que nos rythmes de vie, nos émotions, notre stress, modifient notre respiration.
Sous l’effet du stress, de la fatigue, des émotions fortes (généralement celles qui sont désagréables), des tensions s’accumulent dans notre corps. Nuque tendue, épaules douloureuses, parfois même tout le dos, en sont les signes… Ces tensions sont autant de blocages contre une respiration fluide et complète. Car il n’y a pas que le diaphragme qui permet la respiration et qui se raidit sous les tensions. Il y a de nombreux muscles qui entrent en jeu pour permettre le déplacement des côtes et modifier le volume de la cage thoracique.
Comment bien déployer nos poumons si nous sommes contracté.e.s dans le haut du corps ? La respiration devient alors moins ample, moins profonde. Elle s’adapte moins bien aux situations que nous vivons…
La bonne nouvelle c’est qu’il est possible de modifier sa respiration consciemment !
La respiration : notre première ressource
Le premier pas est d’écouter sa respiration, de prendre conscience de comment nous respirons.
Ce court exercice d’écoute peut être fait à différents moments, dans différentes situations :
Contrairement aux autres fonctions vitales et automatiques de notre organisme (circulation sanguine, digestion…), il est possible de modifier notre respiration. Nous pouvons par exemple retenir notre souffle ou bien souffler énergiquement.
L’intérêt de moduler, d’agir consciemment sur notre respiration, c’est qu’elle aide à réguler le système nerveux autonome, à retrouver l’équilibre.
Le système nerveux autonome est constitué de deux ‘branches’ :
- La première, le système sympathique, stimule, active les organes. C’est un accélérateur. Il prépare le corps à l’action. Il est lié à l’inspiration.
- La seconde, le système parasympathique, a un effet inhibiteur sur les organes. C’est un frein. Il préserve l’énergie, permet le repos, le ralentissement, la récupération. Il est lié à l’expiration.
La sophrologie s’appuie sur différentes techniques de respiration qui permettent de gérer le stress, s’apaiser, mieux se connaître.
Pour commencer, je vous propose de tester la respiration abdominale :