… Tout le monde aurait pu le faire’
Ou bien : ‘J’ai eu de la chance’. Ou, ‘J’ai rencontré les bonnes personnes au bon moment’. Ou encore, toute autre phrase qui minimiserait votre réussite…
Ça vous parle ?
Ces phrases, je les connais bien, je les ai souvent prononcées. Par exemple, à chaque fois qu’on m’a félicitée sur mon travail . J’ai également beaucoup pratiqué les réponses qui commencent par : ‘Merci, mais‘.
Que l’on dit quand le compliment n’est pas du tout reçu !
Et que dire des pensées ? Du discours mental qui allait avec ? ‘Je ne suis pas à la hauteur‘. ‘Je ne suis pas légitime‘. ‘Ils vont bien se rendre compte à un moment que je n’ai pas les compétences‘…
Je minimisais tellement mes compétences et mes réalisations qu’il est arrivé quelques fois (oui, c’est arrivé plusieurs fois…), qu’un collègue vienne me remercier du travail préalable que j’avais fait, et qui l’avait bien aidé, sur le dossier qu’il venait de récupérer. Quel dossier ? Quel travail ? J’avais oublié que j’avais travaillé sur tel ou tel dossier pouvant même en attribuer les résultats positifs à une autre personne.
Et je ne profitais pas non plus de mes succès. Sitôt le résultat obtenu, je passais à un autre objectif, un autre dossier, sans prendre le temps de ressentir un peu de satisfaction.
J’ai compris plus tard que je mettais la barre très haut. J’avais un niveau d’exigence tel que je me sentais souvent insuffisamment compétente, pas assez pertinente, trop lente… Et toujours sous pression.
Syndrome de l’imposteur
C’est après avoir vu ce dessin de Catherine Testa, que j’ai repensé à ces moments de mon passé dont je viens de parler.
Je l’ai trouvé tellement juste !
Le fameux ‘Syndrome de l’imposteur’ !
Ou ‘Phénomène de l’imposteur’, qui a été identifié par Pauline Rose Clance et Suzanne A. Imes, psychologues américaines, dans les années 1970.
C’est un état psychologique que chacun peut être amené à traverser au cours de sa vie ou de sa carrière professionnelle.
Dans le cas du ‘Syndrome de l’imposteur’, les croyances portent sur le fait de ne pas se sentir légitime (par exemple sur le plan professionnel ne pas se sentir légitime à son poste) ou de penser que ses succès sont dus à tout sauf à son propre mérite.1
Vous pouvez faire le test appelé l’Echelle de Clance (du nom de l’une des psychologues qui a théorisé ce phénomène) développé pour aider les personnes à déterminer si elles ont ou non des caractéristiques du syndrome de l’imposteur :
Auto-sabotage
Des croyances dites limitantes, il en existe beaucoup d’autres.
Une croyance c’est ce que nous pensons être la réalité. Ce que nous croyons sur nous-mêmes, sur les autres, sur l’environnement, sur le monde… Comme des étiquettes que l’on se colle sur le front. Ce sont aussi les certitudes que nous avons.
Et lorsqu’on commence à dire : ‘je ne suis pas assez…’, ‘je suis trop…’, ‘il est trop tard pour…’,’… jamais…’, ‘… toujours…’, ‘je suis comme-ci.’, ‘Il est comme-ça.’, ‘Il faut que…’, ‘Je dois…’. Il y a de grandes chances que ce soient des croyances limitantes.
Oui, ces croyances nous limitent. Ce sont des obstacles, des freins, que nous nous mettons nous-mêmes. Elles nous empêchent de réaliser certaines choses, d’en changer d’autres. Elles nous empêchent de nous affirmer et de nous épanouir, alimentant le manque de confiance en soi.
Elles peuvent même nous empêcher de rêver !
Et au minimum elles sont source de stress et nous demandent de mobiliser beaucoup d’énergie.
Elles sont souvent dues à des peurs, comme la peur de l’échec, voire de réussir… A des habitudes aussi.
Elles viennent de notre éducation, notre expérience, la société…
Croyances aidantes
La bonne nouvelle c’est qu’il est possible de changer nos croyances. La preuve ? Le Père Noël ou la Petite Souris.
Nous avons même la capacité de transformer nos croyances limitantes et de les remplacer par des croyances aidantes !
Nos croyances, lorsqu’elles sont aidantes, nous poussent à oser, à accomplir ce que nous souhaitons, à nous sentir en accord avec nous-mêmes, avec les autres…
La première étape est de reconnaitre ses croyances limitantes. Reconnaitre, nommer et interroger son discours intérieur. C’est parfois difficile à faire seul.e, car cela demande de prendre du recul et surtout de stopper le flot des pensées.
Vous pouvez déjà commencer par identifier les ‘jamais’, ‘il faut que’, ‘trop’, ‘pas assez’… écouter et commencer à prendre conscience de ce que vous vous racontez.
Concernant plus particulièrement les jugements négatifs sur vous-même (comme la petite voix de l’imposteur), notez quotidiennement vos succès, toutes vos victoires, même la plus petite. Il s’agit de modifier votre regard, de le rendre plus positif.
Et bien sûr, vous pouvez vous faire accompagner. La sophrologie et le coaching PNL sont des outils puissants contre les croyances limitantes !
Vous pouvez me contacter via le formulaire de contact ou par téléphone.
1 Si vous voulez en savoir plus sur le ‘syndrome de l’imposteur’ et ce que la sophrologie peut vous apporter, voici un lien vers l’article de ma consœur Marie Lecuyer.