Le stress est un mécanisme vital, il est impossible (ni souhaitable) de l’éliminer totalement. En revanche il est possible d’éviter de s’installer en phase de résistance (voir article Le stress : qu’est-ce ?) et ainsi de prévenir les conséquences néfastes du stress sur notre santé.
Stratégies pour réduire son stress
Agir sur le stresseur
Le stresseur c’est l’évènement, la situation, l’élément déclencheur à l’origine de la réaction de stress. Il est possible d’intervenir dessus, par exemple, en changeant quelque chose dans l’environnement (une source de bruit par exemple).
Si c’est un stimulus psychique ou cognitif (le mental), l’action sera alors peut-être, de travailler à l’affirmation de soi ou sur ses croyances limitantes (comme les appréciations négatives que nous portons sur nos capacités).
Agir sur la réaction de stress
Le stress est personnel, une situation est stressante si on l’interprète comme stressante, alors une des approches sera de travailler à prendre du recul, à relativiser la situation. Ce peut-être aussi de modifier ses pensées, sûrement négatives face à la situation…
Augmenter la résistance au stress
Dans cette approche il s’agit de diminuer le niveau de stress général. C’est la qualité de vie générale qui peut être améliorée : revoir son hygiène de vie, avoir des activités plaisantes, des loisirs, des relations enrichissantes… Se faire plaisir !
Les premières étapes
Identifier et reconnaître son stress
Il s’agit de reconnaitre et accueillir son stress pour mieux le maitriser.
C’est ainsi se demander : qu’est-ce que je ressens ? En étant à l’écoute de son corps, de ses sensations.
Il s’agit également d’apprendre ses propres limites, en particulier pour éviter de basculer de la phase résistance à la phase épuisement. Cet apprentissage passe souvent par une redécouverte du corps et de ses sensations. Il sera alors possible de les utiliser comme signaux d’alerte.
Identifier ses stresseurs
Afin de mieux définir les actions que nous pouvons mettre en place, il est préférable de reconnaitre les situations source de stress pour soi.
Le CINE (voir article Le stress : pourquoi ?) peut être utilisé comme un outil. Ainsi, nous pouvons lister les dernières situations stressantes que nous avons vécues et nous demander : est-ce que j’ai eu l’impression de perdre ou de ne pas avoir de contrôle ? Est-ce que cette situation était imprévisible ? Était-elle réellement nouvelle ? Était-ce une menace pour mon égo ? Nous pourrons alors mieux identifier les axes sur lesquels agir.
Un peu de sophrologie
Pratiquer la sophrologie aide à mieux vivre son stress. Par ses techniques simples, elle est accessible à tous et utilisable dans son quotidien. Voici quelques exemples :
La lecture du corps
Bien souvent en situation de stress, nous sommes dans nos pensées, nos cogitations, déconnectés de notre corps. Avec la lecture du corps nous pouvons prendre conscience de zones éventuellement tendues par le stress (par exemple au niveau des épaules et des trapèzes) et détendre ensuite volontairement cette partie avant qu’elle ne devienne douloureuse.
Asseyez-vous sur une chaise ou un fauteuil, dans une position confortable, les pieds à plat au sol, les mains sur les cuisses, le dos droit, en appui ou non contre le dossier. Prenez deux ou trois respirations profondes, puis fermez les yeux. Intéressez-vous à vos sensations corporelles. Toutes ces informations fournies par votre corps (chaud, froid, chatouillement, picotement, tension, détente…), tranquillement, du sommet de la tête jusqu’aux pieds. Vous observez ainsi chaque partie du corps, sans jugement, sans interprétation. Vous accueillez simplement les sensations… de la tête : le dessus, les côtés, l’arrière, le visage… Puis du cou : l’avant du cou, la nuque… les épaules… les bras jusqu’au bout de chaque doigt… Et ainsi de suite, jusqu’aux orteils. Vous restez quelques instants en contact avec les sensations de l’ensemble du corps. Puis à votre rythme, vous pouvez prendre de nouveau trois grandes respirations, vous étirer, bailler, faire les mouvements dont vous avez envie, besoin dans ce moment… Et reprendre le cours de votre journée.
La respiration
La respiration est la première ressource dont nous disposons et elle est toujours disponible. Par exemple, se concentrer sur la respiration permet d’apaiser le mental, de se détendre et de relâcher les tensions.
Asseyez-vous sur une chaise ou un fauteuil, dans une position confortable, les pieds à plat au sol, les mains sur les cuisses, le dos droit, en appui ou non contre le dossier. Fermez les yeux. Intéressez-vous à votre respiration, sans chercher à la modifier. Simplement vous l’observez : comment elle se fait… son rythme… son amplitude… Tranquillement vous la modifiez : vous inspirez doucement par le nez, puis vous expirez par la bouche plus longuement, comme si vous souffliez à travers une paille… Sur quelques respirations vous continuez : courte inspiration par le nez puis expiration longue la bouche comme à travers une paille. En même temps vous accueillez les sensations corporelles qui vous parviennent, sans jugement, sans interprétation… Puis vous laisser la respiration de nouveau se faire d’elle-même et à votre rythme, vous pouvez vous étirer, bailler, faire les mouvements dont vous avez envie, besoin dans ce moment… Et reprendre le cours de votre journée.
Accompagnement à la gestion du stress
Ces quelques techniques ne suffisent pas mais peuvent déjà aider. Elles sont également plus efficaces si elles sont répétées. En effet, il sera plus facile d’y avoir accès lors d’un « coup de stress » si nous les avons déjà pratiquées avant et intégrées.
La gestion du stress est une compétence qui s’apprend !
Et comme tout apprentissage, cela demande du temps, de la régularité et de la répétition. C’est un travail personnel, qui demande une volonté de changer et une croyance dans sa capacité à le faire.
Alors, n’hésitez pas à vous faire accompagner dans cette démarche !